DOCUMENT: TRAIN ELECTRIQUE SPECIAL POUR HAMBURGERS
Nous sommes en janvier 1963...
Comme cette vitrine est fascinante! et ces hamburgers qui glissent sur des rails! ... On en mangerait pensent Peter et Mary.
Jack Lewis est un restaurateur new-yorkais. c'est aussi un monsieur qui a la passion des trains miniatures. Un jour il eut l'idée de combiner travail et distraction: comme ce serait amusant de supprimer le barman et de faire servir les "hamburgers" par des trains électriques!
Avant d'ouvrir son restaurant, Jack Lewis avait servi des "hamburgers" pendant de longues années. Et quand il eut calculé le nombre d'allées et venues qu'il avait pu faire entre la cuisine et la salle de restaurant... il n'en crut pas ses jambes.
Pour éviter ces fastidieux voyages, il y avait une solution qu'il adopta sans hésiter: confier le service au plus beau train de sa collection.
Quelle satisfaction de ce jeune New-Yorkais de voir arriver son "hamburger" par train spécial! Dans le petit pain est plantée la prime réservée aux enfants non accompagnés par leur parents: une sucette!
UN RESTAURANT UNIQUE AU MONDE
Il faut vraiment aller en Amérique pour voir un chemin de fer électrique tourner dans la cuisine d'un snack-bar.
Chaque jour, cette magnifique locomotive électrique éxécute des centaines de fois le même circuit pour livrer son appétissante marchandise.
Dans le grill: le train attend son chargement de "hamburgers" frais.
C'est assurément le seul endroit au monde où le rail est utilisé pour le transport des "hamburgers". Et chaque fois que la locomotive quitte la cuisine, son départ est annoncé par un coup de sifflet.
Ce restaurant connait, bien sûr, un grand succès (surtout auprès des jeunes).
En plus de son côté récréatif, le service par voie ferrée possède un autre avantage: il est direct et rapide.
Le train est formé d'une locomotive, de six wagons plats avec assiettes spéciales réservées à la marchandise et d'un fourgon. De temps en temps, on accroche au fourgon une sorte de balai destiné à nettoyer la voie.
Mais comme tout moyen de locomotion qui se respecte, ce train n'est pas à l'abri des dangers: c'est à l'entrée du restaurant qu'il court le plus gros risque; là où il doit prendre un virage en pleine vitesse. Il faut donc surveiller le précieux chargement, qui pourrait bien se retrouver par-terre... ou sur les genoux des consommateurs.
Voilà ce qui s'appelle joindre l'utile à l'agréable.
Qui paraît le plus heureux: le restaurateur ou sa jeune clientèle?
Source: Magazine hebdomadaire Tintin n°743 de janvier 1963
Rédaction: ?